Le Développment Durable (DD)
La Haute Ecole Charlemagne fait grand cas du DD. Le département Sciences commerciales et de la Gestion a intégré une option DD. Elle familiarise les étudiants avec la problématique, les méthodes et le jargon du Développment durable.
Le concept didactique est simple. Du matériel visuel interpelle les étudiants tant sur les plans rationnel qu’émotionnel. Suivent ensuite des travaux de recherche : tout d’abord l’analyse critique du rapport DD d’une entreprise et présentation de celle-ci. Ensuite screening des impacts sociaux et environnementaux d’un service ou produit, suivi d’un exercice de créativité en groupe visant à la recherche d’améliorations. En dernière année, les étudiants passent une organisation au crible des critères DD. Cet éclairage conduit à des options réalistes d’amélioration des performances DD.
L’UNIZO et la WKW délivrent aux étudiants un certificat final ; une reconnaissance supplémentaire des compétences des étudiants en DD.
Via des bonnes pratiques…
Le département relève lui-même le défi d’analyser son infrastrucutre sous l’angle de la durabilité. Les collaborateurs regroupés en écoteams motivés recherchent des procédures plus efficaces et mènent des actions de sensibilisation. Les décisions stratégiques doivent à terme rendre la Haute Ecole durable.
Les ONG et organisations de consommateurs attirent l’attention des entreprises sur leur responsabilité. Les Autorités Flamandes veulent aussi donner un signal. En respect des normes européennes, 50% de leurs achats sont durables ; en 2020, ce doit être 100%. Un stimulant important pour la durabilité des fournisseurs.
Les entreprises échangent de plus en plus de bonnes pratiques via différents réseaux apprenants.
…… vers la consommation durable
Le baromètre belge de C-Change concernant le DD indique que 38% des consommateurs belges se considèrent eux-mêmes comme des consommateurs durables convaincus. Ce sont principalement des babyboomers nantis. Un autre groupe, moins fortuné, de 31% dit aussi opter pour des achats durables pour autant que les prix soient les mêmes. Le consommateur futur consacre donc de plus en plus d’attention à la provenance et l’impact des produits. Que les producteurs et fournisseurs en soient avertis.
Le consommateur actuel est familiarisé, grâce à la globalisation des media, avec la problématique de la faim et de la pauvreté, avec l’impact de l’entreprise sur le climat, la biodiversitré, les réserves en matières premières, etc.
…vers l’entreprise durable
Le système économique actuel, linéaire, a été construit par les hommes. Entreprendre de manière créative peut le transformer en système circulaire respectueux de l’homme (aspect social), de la planète (environnemental) et de la rentabilité des organisations (économique).
Celui qui entreprend selon les principes du DD compte sur une réduction des coûts et une amélioration de son image. Mais avec le temps, cela doit devenir une valeur sociétale d’investir dans la durabilité. Les modèles économiques classiques et leur focalisation sur les gains à court terme sans considération pour les aspects sociaux ou environnementaux ont comme indicateurs le PNB, l’emploi et l’inflation. Maintenant, le comportement durable prenant en compte l’homme, l’environnement et les matières premières devient une préoccupation sociétale sans cesse croissante. Les entreprises investissent dans des énergies et des méthodes de production durables, impliquant des bénéfices pour l’homme, l’environnement et le porte monnaie. Les actionnaires se rendent aussi compte qu’un accident environnemental affecte les dividendes et la valeur de l’action.
De nouveaux outils de gestion comme ISO 26000 et l’échelle de performance DD, des méthodes de reporting comme la norme «GRI» aident à maîtriser et à mesurer l’écoefficience. Dans les colloques d’entreprises de nouveaux concepts sont mis en avant : empreinte carbone, empreinte sur l’eau de la production, écoconception, etc. Le marché lance un défi pour une consommation plus durable.
Une nouvelle réalité pour l’enseignement
Tout comme les entreprises et les consommateurs, les étudiants d’aujourd’hui doivent s’insérer dans une nouvelle réalité. Une globalisation qui ne néglige rien : l’explosion de la population, le réchauffement climatique, le pic pétrolier et des matières premières, la pauvreté et la production de nourriture ; ce sont, pièce par pièce, des défis pour la nouvelle génération, probablement la plus accoutumée de tous les temps au confort matériel.
Nous voulons, dans notre département Sciences Commerciales et de Gestion, inciter nos étudiants à porter un regard critique et à oser rêver des solutions. Nous faisons une analyse critique des nouveautés économiques comme la « triple bottom-line », du berceau au tombeau, les rapports DD, les outis de gestion DD, etc. Nous examinons comment des visions (comme les maisons passives ou les sources d’énergie renouvelables) de rêveurs et de créatifs devinrent prépondérantes lorsque le besoin provoqua une cassure avec le passé.
Nous faisons réfléchir nos étudiants à leur propre consommation. Ils découvrent ainsi leurs propres responsabilité et possibilités. Ils font connaissance avec des alternatives comme Fair Fashion, l'autosuffisance, les produits bio, les transport durable, les économies locales, l’investissement éthique, des systèmes monétaires alternatifs comme « Wirtschaftsring » (WIR) et les Systèmes d’échange locaux (SEL) comme parts possibles de la solution. Une transition durable de cultures et de structures exige en effet de l’innovation en matière de méthodes de production et de schémas de consommation.
C’est notre tâche en tant que Haute Ecole de familiariser nos étudiants avec ces nouveaux concepts et modèles de la vie économique et de les mettre en mouvement afin qu’ils contribuent à la construction de cet avenir durable. Le marché s’orientant sans cesse vers plus de durabilité impose de nouvelles exigences aux entreprises, à leurs collaborateurs et à nos dipômés. L’enseignement, c’est participer à une transition nécessaire vers des économies, des cultures et des villes fonctionnant selon les principes du développement durable.