L’abus de motivation nuit gravement à la santé de nos concurrents.
Cet avertissement devrait obligatoirement figurer en caractères gras dans tous les contrats d’emplois.
Nous savons que ce n’est pas le cas et vous allez être surpris d’apprendre la raison de cette omission!
Une stratégie de progression qui intègre réellement la motivation (I.E. : qui fait plus que d’en parler) est beaucoup trop efficace que pour être incluse dans le train-train habituel des benchmarkings de salon.
Il s’agit d’un secret industriel! A titre de comparaison, vous n’imaginez tout de même pas que le maître de chais du Château Pétrus va vous dévoiler les secrets de la production du nectar.
D’autant plus que développer et implanter une stratégie de motivation est d’une extrême complexité. Imaginez! Il faut annoncer au personnel que la motivation fait dorénavant partie des objectifs de l’entreprise. Cette seule action téméraire propulse le manager dans l’univers des héros. Il faut de plus fixer des objectifs chiffrés et même mesurer périodiquement. Nous sommes vraiment au seuil de l’impossible. Ceci doit être comparable à la recherche des origines de l’univers.
Le plus dur reste cependant à venir. Lors des réunions avec nos pairs, il faut confesser que notre entreprise ne fait pas strictement ce qui est préconisé par les modèles à la mode. Etre capable d’affronter cette honte est tout simplement cauchemardesque. Imaginez un instant : je range mon équipement de golf dans ma 4x4 de 250 chevaux et je dis à mes pairs: Dans mon entreprise, nous privilégions aussi la motivation. Aucun mot ne pourra décrire mon inconfort!
Néanmoins, je connais une usine où les ouvriers rouspètent souvent, ils donnent l’impression de ne pas être toujours très satisfaits. Il y a quelque temps, pendant la période de vacances, un incident majeur a endommagé l’outil de travail. Beaucoup d’ouvriers sont revenus spontanément interrompant leurs congés afin de donner un coup de main.
Heureusement et dans une certaine mesure cette force existe dans toutes les entreprises. La question est de savoir si elle doit être soutenue par la stratégie de management ou si elle doit être laissée aux caprices du hasard